Voici les photos de l'autopsie d'un AMIGA 1000 ayant tout de même résisté plus de vingt ans à l'usure du temps. Il a décidé de terminer sa vie par un feu d'artifice: un condensateur de l'alimentation a explosé à l'allumage; outre la magnifique mais puante fumée qui lui sortait par tous les pores, un joli liquide coloré a lentement coulé de sa carcasse. Il nécessitait l'usage d'un adaptateur secteur puisqu'étant importé des États-Unis il devait fonctionner en 110V/60Hz. L'adaptateur ne modifiant que la tension, les jeux qui ne faisaient pas appel à la synchronisation vidéo étaient plus faciles à jouer! Il m'a réservé pendant plusieurs années l'exclusivité de joies immenses et d'explorations intimes sans fin... Il faut dire ici que sa conception fut exceptionnelle tant du point de vue matériel que logiciel de base et système. J'ai aussi possédé ses descendants: A2000 et A3000, mais je suis resté très attaché à ce magnifique modèle d'un design très élégant et qui n'aurait dû rester qu'une expérimentation sans lendemain: quel bonheur que des industriels aient eu l'idée d'en commercialiser. Les plus perspicaces noteront facilement qu'aucune mention ni référence à Commodore n'existent encore...
L'ensemble: UC, écran, claviers, souris, Joystick. Note: le clavier se
glisse élégamment sous l'UC...
La souris d'origine: à boule évidemment! Les amateurs retrouveront le numéro
de série...
Le clavier QWERTY (obligatoirement puisqu'importé des États-Unis), disposant
d'un pavé numérique. On notera aussi la présence de deux touches
«Amiga». Ce clavier était agréable d'utilisation, léger sur
les genoux, les touches souples sous les doigts... Les pervers noteront
son numéro de série.
La machine n'était pas livrée avec un «bâton de joie» mais les
nombreux jeux disponibles en rendait l'achat nécessaire. Ces deux modèles ne
sont pas tout à fait d'époque mais datent des années '90, en effet les
premiers modèles n'ont pas été conservés: la consommation de ces
périphériques était alors effrénée.
L'écran d'origine, celui-ci étant un modèle américain sa résolution était de
640x400 (NTSC) en 4096 couleurs, il semble me souvenir que le modèle PAL
offrait 640x512. Une des particularités de l'Amiga était aussi de permettre
d'utiliser l'intégralité de l'écran (mode overscan) et donc de réaliser des
affichages en dehors de la zone des 640x400, on pouvait alors gagner quelques
précieuses lignes et colonnes! Non seulement l'effet était saisissant (qui se
souvient des démos ?) mais se révélait parfois très utile (gain d'espace de
travail), la résolution maximum était alors de 684x436 en NTSC (mais certains
pixels extrêmes étaient un peu cachés par la carcasse). La face arrière
révèle l'existence d'un support audio, lequel était d'aussi bonne facture que
le reste! Les collectionneurs acharnés trouveront facilement le numéro de
série. La date de fabrication est 02/86, j'ai disposé de la machine environ
un an après (achetée d'occasion, dire que j'avais hésité avec un Atari 520 ST
neuf!).
À remarquer: le derrière très chargé pour l'époque. On y trouve la connectique
clavier, un port parallèle, un port pour lecteur de disquette externe, un port
série, les sorties audio et les trois sorties vidéo. On distingue aussi le
ventilateur de l'alimentation derrière sa prise d'air. La prise secteur est
située tout en dessous. L'espace disponible sous l'unité centrale est destiné
à ranger le clavier. La face avant revèle l'interstice d'insertion des
disquettes 3''1/2. La partie médiane sert à cacher l'extension mémoire
optionnelle. Le profil gauche revèle lui aussi une surprise: un cache masquant
le bus d'extension de la carte mère. L'une des photos révèle le désormais
fameux logo (celui d'origine était le «boing», qui en possède un
?). Les petits fouineurs sauront retrouver le numéro de série!
Les disquettes de la version 1.1 du système. La première disquette, à gauche
sur la photo, contient le Kickstart 1.1: c'est une particularité de
l'Amiga 1000, car celui-ci ne possédait pas de ROM contenant le logiciel
de base à proprement parler mais une ROM permettant de charger une PROM avec
un logiciel de base approprié (le Kickstart). La machine était ainsi
évolutive au gré des progrès logiciels. Toutefois, cette PROM de 256Ko ne
permettait pas de charger le Kickstart 1.3, mais il était possible de modifier
la machine pour faire en sorte d'utiliser cette version aussi. Le Workbench
était le système: c'est-à-dire l'ensemble des outils et applications
nécessaires à la bonne utilisation de la machine.
Les «mythiques» signatures fondues dans la carcasse! Les
concepteurs de la machine ont tous signé pour la postérité.
Devinette: où se trouve le chien de Jay ?