En préambule : ce document n'est sous licence d'aucune sorte. Faites-en ce que vous voulez.
Deux choses à considérer : le partage du disque (partionnement) et le gestionnaire de démarrage (boot loader).
Pour le partage du disque, a priori n'importe quel partage (en trois) peut faire l'affaire à condition de respecter une taille minimale pour chaque partition qui puisse permettre d'installer le système en question et de travailler ensuite. Le format des partitions, bien qu'important pour un système donné, n'a aucune influence individuellement sur l'installation elle-même. En général, il est choisi d'installer MacOSX, qui sera donc le premier système installé sur le disque, puis de partitionner (aujourd'hui le partitionnement dynamique est autorisé sur de nombreux systèmes)
Pour le démarrage, la situation est plus compliquée car les mécanismes permettant aux systèmes de démarrer ne sont ni normalisés ni partagés par tous. Toutefois, nous verrons qu'une solution existe pour nous sortir d'affaire. Mais on y reviendra...
Avant toute chose, il faut se munir de la panoplie des systèmes que l'on désire installer. C'est bien évident, mais un petit rappel ne fait pas de mal, et comme la liste comporte un intrus, c'est mieux en le disant :
L'installation faite a consisté à installer, dans l'ordre :
Une fois MacOSX 10.6 Snow Léopard mis à jour, il a fallu créer une partition pour installer Windows XP Pro SP2. MacOSX Snow Léopard dispose d'un outil permettant de partionner le disque de façon qu'il puisse accueillir Microsoft Windows. Cet outil est disponible dans les utilitaires (/Applications/Utilities ou /Applications/Utilitaires si le système est françisé) sous le nom de Assitant Boot Camp. Il suffit de le lancer et de ne pas se poser trop de questions car il est extrêmement simple! Il propose de réduire la partition MacOSX (qui habituellement occupe tout le disque sur de la machine) et de faire une place à Windows. La place qu'il accorde par défaut à Microsoft Windows est de 32Go, c'est une recommandation honnête, mais vous pouvez agrandir ou diminuer en restant au-dessus de 5Go, le minimum requis. L'effet est quasi immédiat et une partition de 32Go au format FAT32 est créée.
Bien que l'on puisse installer ceci a posteriori, autant le faire tout de suite. Prendre l'image disque de Refit, puis dans la fenêtre ouverte double-cliquer sur le package Refit afin de l'installer. Cette installation nécessite de s'identifier comme administrateur, une fenêtre s'ouvrira en temps voulu pour cela. Répondre de façon ordinaire aux questions en laissant les options par défaut. Le logiciel s'installe à la racine du disque dur. Pour qu'il reste persistant, il faut ouvrir un terminal (/Application/Utilitaires/Terminal) et taper quelques petites commandes :
$ cd /efi/refit $ sudo ./enable-always.shAttention vous devez impérativement avoir le droit de faire sudo, mais si vous êtes administrateur MacOSX, aucun problème. Sinon demandez à votre administrateur systèmes!
Elle ne pose pas de problème particulier. Tout d'abord Microsoft Windows
commence par installer quelque petites choses avant de commencer les choses
sérieuses. Une fois qu'il redémarre gentiement, il faut répodnre à quelques
questions simples (acceptation de la licence, etc). La seule précaution à
prendre est de l'installer en formatant la partition en NTFS (le format
natif Microsoft Windows XP). L'option formatage NTFS (rapide) a bien
fonctionné dans mon cas (on verra que dans l'autre cas, i.e. sur iMac
c'était plus étrange)... Microsoft Windows installe encore différentes petites
choses pour lui permettre de redémarrer sur le disque, et pour finir demande
à redémarrer.
À cet instant, vous remarquerez que le système ne redémarre plus comme avant!
Vous voyez apparaître un écran avec Refit et son icône puis normalement
trois icônes en dessous : une pomme Apple, et deux icônes Microsoft
Windows. La pomme permet de démarrer sous MacOSX. La première icône
Microsoft Windows permet de démarrer sur le second système (et oui, il est
déjà partiellement prêt), et la seconde pour démarrer sur le CD qui est
normalement resté dans le lecteur. Encore en dessous sont des options de
Refit lui-même, aucun intérêt sauf si vous êtes un gourou des systèmes (mais
vous ne lisez pas ce texte...)
Attention, Refit est impatient et si vous ne faites rien, il démarre
automatiquement le premier système au bout de quelques secondes. Ici, ne le
laissez pas faire, choisissez de démarrer le Microsoft Windows installé sur
le disque. utilisez les flêches du clavier pour vous déplacer et frappez la
touche retour pour démarrer.
Vous voyez alors Microsoft Windows démarrer tranquillement (sous vos yeux
ébahis). Après son démarrage il continue à s'installer et vous demande
régulièrement quelques petites informations (votre nom), si vous avez un
réseau (lequel), etc. Vos réponses doivent être les mêmes que si vous
installiez un Microsoft Windows seul sur une machine (je sais vous ne le
faites jamais). Sachez toutefois qu'à cet instant, aucune réponse n'est
définitivement mauvaise, il faudra rattraper le coup après mais ceci dépasse
le cadre de ce document. La seule impérativement correcte est la saisie de
la licence!
Après la procédure d'installation, redémarrez et relancez Microsoft
Windows, vous pouvez auparavant éjecter le disque ou attendre de redémarrer
mais le disque d'installation de Microsoft Windows ne vous est plus d'aucune
utilité.
Maintenant, pour que Microsoft Windows se comporte correctement avec le
matériel Apple, il faut installer quelques petits suppléments qui se trouvent
sur le CD d'installation de MacOSX Snow Léopard. Microsoft Windows démarré,
insérez le disque MacOSX Snow Léopard (une partition Windows sera disponible). Vous serez alors invité à installer
les suppléments BootCamp, faites-le. Une fois terminé, vous pouvez
redémarrer (éjectez le disque qui ne vous sert plus à rien non plus)
Microsoft Windows qui, miraculeusement, peut enfin utiliser correctement
votre carte réseau, votre webcam, etc. Bref tout le saint-frusquin du
matériel Apple.
Puisque vous avez Windows sous la main, profitez-en pour faire les mises à jour adéquates. Vous pourrez toujours reporter cela à plus tard si vous êtes impatient d'arriver au triple démarrage (tri-boot, ça fait plus Rock'n'Roll), car là, vous n'en êtes qu'au double démarrage (bi-boot-a-lula).
Redémarrez encore une fois avec le CD de Linux Ubuntu dans le lecteur et en
maintenant la touche C pour forcer le démarrage sur le CD. Ubuntu va vous
poser quelques questions, répondez au mieux. Un menu vous invite alors à
effectuer différentes actions, choisissez d'installer Linux Ubuntu. La 9.10
vous affiche 8 écrans différents (bien qu'il commence par vous dire qu'il
n'y en a que 6, mais les options choisies en feront apparaître d'autres au
fur et à mesure), deux doivent absolument retenir votre
attention : celui du partitionnement et le dernier.
Pour le partitionnement (page 6/8), choisissez un partionnement personnalisé;
ne le
laissez surtout pas faire tout seul. Cliquer sur le bouton suivant et vous
voyez apparaître une liste dans laquelle devrait apparaitre une ligne
étiquetée /dev/sda3. Là vous vous souvenez de la partition FAT que vous
aviez réservé lors du partionnement de votre disque tout au début! Il faut
donc modifier le format FAT pour accueillir Liux dans de bonnes conditions.
Sélectionnez donc cette ligne
avec votre souris et cliquez sur le bouton modifier. Dans le premier menu
déroulant choisissez de préférence le format ext3 (certains disent qu'ext4
est instable, j'ai essayé et n'ai pas eu de problème). Ne demandez pas le
formatage, il se fera tout seul. Par contre choisissez d'installer (second
menu déroulant) le répertoire / (racine ou root) dans la partition en
question. Validez
autant de fois que nécessaire (je crois deux) et ignorez le message
indiquant que vous auriez du utiliser une partition pour le
swap... Balivernes de hacker des bacs à sable (mais si vous voulez frimer,
ok).
En page 8/8, faites bien attention à ne pas manquer le bouton Options
avancées en bas à droite au dessus de suivant. Cliquez dessus et dans le
menu déroulant choisissez impérativement
/dev/sda3! Cette option permet d'indiquer à l'installateur où il lui faut
installer le gestionnaire de démarrage de Linux (grub), faites le sur cette
partition pour que Refit voie Linux Ubuntu. Sinon vous serez obligé de faire
des manips manuelles désagréables (mais je vous dirais comment plus loin
dans ce document). Ensuite allez prendre un verre avec vos amis pendant que
Linux Ubuntu s'installe tranquillement.
Lorsque c'est fini, il éjectera le disque puis redémarrera.
À cet instant et pour toujours, Refit vous montre trois icônes, celle d'Apple, une bizarre et celle de Windows. Vous pouvez choisir l'un des trois pour démarrer et travailler tranquillement. Vous avez atteint le Nirvana, plus rien ne sera comme avant. Même pris dans le tourbillon, pensez à payer votre cotisation au Club très select des tri-booteurs de la mort.
Jusque là, tout va bien; je veux dire tout fonctionne bien. Le seul point étrange est l'icône utilisée par Refit pour symboliser la présence de Linux Ubuntu. En fait, elle ne symbolise pas du tout Linux Ubuntu mais le fait que Refit est incapable de le reconnaître (il ne reconnaît pas Grub). Deux solutions : soit vous contribuer à améliorer Refit, soit vous trichez en remplaçant simplement l'icône par défaut par l'icône de Linux (le pingouin). Pour cela revenez sous MacOSX dans un terminal (/Applications/Utilitaires/Terminal) et tapez :
$ cd /efi/refit/icons $ sudo mv os_legacy.icns os_legacy.icns.old $ sudo cp os_linux.icns os_legacy.icnsPiqûre de rappel : vous devez être autorisé à faire sudo (être un sudoers, une nouvelle secte dont il peut être utile de faire partie).
La procédure est absolument identique. Ce qui m'a fait vraiment travaillé
sont les problèmes rencontrés. Sinon, j'ai procédé en découpant le disque
sans BootCamp, directement avec l'utilitaire de disque
(/Applications/Utilitaires) et en choisissant de découper en trois partie
égales le disque lors de l'installation de MacOSX. Cette fois-ci j'ai
décidé d'installer (pas de faire une mise à jour) MacOSX depuis zéro (pour
des raisons propres à ma situation). Avant de lancer la procédure
d'installation en démarrant sur le CD de MacOSX Snow Léopard, utilisez le
menu Utilitaire de la barre de menu et choisissez Utilitaire de Disque et
puis découpez le disque dur comme bon vous semble (respectez tout de même
les tailles minimales telles qu'indiquées). Choisissez HFS+ (système de
fichier MacOSX journalisé) pour MacOSX, et pour Linux et Microsoft Windows
choisissez FAT (ceci sera écrasé par la procédure d'installation des
systèmes en question). Ensuite, revenez à l'installation en quittant
l'utilitaire, puis reprenez la procédure telle qu'indiquée dans le cas
précédent.
Le problème rencontré dans cette installation est l'obligation qui m'a été
faite d'installer Windows deux fois de suite, pour ue raison qui m'échappe
mais peut-être est-ce dû à la partition Windows faite avec l'utilisateur de
disque et non BootCamp ?
Le symptôme est difficile à décrire et est indépendant de la résolution, il
s'agit d'un moirage permanent et désagréable sur l'écran. La machine n'est pas
inutilisable mais certainement pas en régime permanent.
Sa cause est encore plus étrange. J'ai expérimenté plusieurs fois, tout
d'abord en concluant que c'était aléatoire... Jusqu'à ce que je comprenne
simplement qu'il ne faut pas laisser Ubuntu s'installer en tant que Live-CD,
c'est là que j'avais les problèmes! En effet, à l'installation Ubunut perd
patience si vous n'intéragissez pas pour répondre aux questionnaire
d'installation, il décide alors de démarrer en Live (c'est un mode qui permet
de tester le système sans l'installer).
Le symptôme est troublant car en première phase (pré-installation) le
clavier fonctionne, mais après le premier petit démarrage (sans redémarrer
la machine) le clavier ne répond plus. Mais plus du tout... Inutile de
s'acharner en pensant qu'il est en QWERTY alors que c'est un AZERTY ou autre
mauvaise configuration. Sachez que ce problème a été rencontré avec des
iMacs métal (seconde génération donc) avec clavier métal filaire et souris
Mighty Mouse filaire.
La cause n'est pas franchement déterminée (il faut dire qu'expérimenter ce
genre de truc est une perte de temps pour moi), mais il se trouve que le
remède est très simple : il faut débrancher la souris! Mais attention, pas
lorsque ça bloque, mais dès le démarrage sur le disque d'installation de
Microsoft Windows; peut être peut-on débrancher plus tard mais je n'ai pas
envie d'essayer à nouveau, alros que j'y ai perdu un temps infini. Vous
trouverez de tas de remèdes aussi bizarres qu'étranges sur les forums, mais
la suppression de la souris est d'une efficacité redoutable. Je suppose que
sa présence met Microsoft Windows dans tous ces états...
Là, il suffit de recommencer une seconde installation. Pour une raison que j'ignore (voir installation sur iMac plus haut) le fichier n'est pas ou mal installé et empêche le démarrage de Windows. Même une réparation de Windows de fonctionne pas... Réinstallez... ou donnez-moi l'astuce. Notez que je n'ai pas essayé les diverses manipulations qui permettent en théorie de réparer cette panne (sauf la réparation automatique qui ne marche pas!).